Alors qu’il est éligible au compte personnel de formation (CPF) depuis les 12 janvier dernier, les demandes de formation au permis moto ont explosé. Le permis A est ainsi devenu la deuxième certification la plus demandée depuis le début de l’année avec 7000 dossiers déposés ! Cela représente près de 80% des permis motos si l’on se réfère au total des inscriptions de janvier 2022, selon la Sécurité routière.
Les formations financées grâce au CPF doivent s’inscrire dans un cadre professionnel et permettre de faciliter un retour vers l’emploi ou de sécuriser son parcours professionnel. C’est en ce sens que l’éligibilité des deux roues au CPF avait été actée par la loi du 21 juin 2023, portée par les députés Renaissance Sacha Houlié et Aurore Bergé.
Mais pour de nombreux observateurs, le permis moto reste considéré comme un permis « loisirs » et cet engouement pour le financement des formations 2 roues entraine des dérives. En effet, pour l’heure, une simple attestation sur l’honneur du futur motard justifiant que le permis moto sécurise l’insertion ou le maintien de son emploi suffit pour déposer un dossier de prise en charge.
Si ce boom se poursuit, le gouvernement pourrait alors décider de renforcer les contrôles et durcir les conditions d’octroi avec la mise en place d’un reste à charge par exemple.