C'est officiel depuis le 03 mars, le périphérique parisien réserve désormais sa voie de gauche au covoiturage dans le cadre d'une expérimentation organisée « sans date de fin ». Sont concernés les véhicules transportant au moins deux passagers, les transports collectifs, les taxis, ainsi que les véhicules de secours et personnes à mobilité réduite, pendant les heures de pointe.
Cette mesure, signalée par des panneaux au losange blanc sur fond bleu, est active du lundi au vendredi de 7h à 10h30 et de 16h à 20h. La Préfecture de police pourra désactiver temporairement cette mesure en cas de bouchons importants. Certains tronçons des autoroutes A1 et A13 sont également concernés.
David Belliard, adjoint écologiste chargé des mobilités à Paris, explique que cette initiative vise à réduire le nombre de voitures en circulation, optimiser leur taux de remplissage et diminuer le bruit et la pollution de l'air. Dan Lert, adjoint à la maire de Paris chargé de la transition écologique, souligne que le périphérique est l'autoroute urbaine la plus fréquentée d'Europe et représente un scandale sanitaire, avec des niveaux de pollution élevés affectant la santé des habitants, notamment les enfants.
Une phase de contrôle pédagogique est déjà en place pour détecter les contrevenants à l'aide de l'intelligence artificielle et les alerter sur les panneaux dynamiques de changer de voie. A partir du 1er mai, les automobilistes contrevenants seront sanctionnés d'une amende de 135 euros.
Pour l'heure, 7 des 35 kilomètres du périphérique parisien sud qui séparent le quai d’Issy de la porte de Bercy, échappent à l’expérimentation, faute d’avoir été des « voies olympiques ». Mais la municipalité parisienne prévoit d'investir 7 millions d'euros en signalétique dynamique et en radars pour inclure ces tronçons non concernés par l'expérimentation.
Cette expérimentation, sans date de fin, sera évaluée régulièrement avec des bilans intermédiaires prévus en septembre, décembre et mars prochains. Le ministre délégué chargé des transports, Philippe Tabarot, a annoncé que l'expérimentation sur l'A1 et l'A13 sera également évaluée en septembre prochain pour décider de son maintien ou de sa suspension.
Le périphérique parisien ouvre sa file de gauche au covoiturage
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