Aujourd’hui, plus de 21% des victimes de la route sont des conducteurs novices âgées de 18 à 24 ans alors que cette tranche d’âge ne représente qu’à peine 8% de la population. Une étude réalisée dernièrement sur l’étude du comportement des jeunes au volant et la surreprésentation de cette tranche d’âge dans la mortalité routière met en avant un décalage entre la situation de la formation initiale (les heures de conduite en auto-école) et la situation accidentelle.
Un constat partagé par la Ligue de Défense des Conducteurs qui préconise entre autre une refonte de la formation post permis mise en place depuis 2019. Non obligatoire, cette formation est aujourd’hui 100% théorique et garantit aux jeunes conducteur de raccourcir leur période probatoire d’un an. Pour d’évidentes raisons de sécurité, on comprend que les enseignants d’auto-école ne peuvent placer les stagiaires au volant dans des situations complexes, sur route ouverte.
Aussi, pour la Ligue de Défense des Conducteurs, cette formation devrait être axée davantage sur la pratique sur circuit par exemple. En effet, sur route fermée, on peut apprendre à donner les bons coups de volant pour éviter un obstacle, à freiner brutalement sans craindre de voir son véhicule embouti, à retrouver la bonne trajectoire en cas d’aquaplaning, etc.
Laisser place à l’expérimentation en situation permettrait ainsi d’améliorer la sécurité au volant des conducteurs, en évitant autant que possible les situations dangereuses et leurs conséquences potentielles. Certaines grandes entreprises ont déjà compris que former leurs salariés aux bonnes pratiques en matière de réactions d’urgence leur coûte moins cher que la réparation des véhicules et les frais médicaux engendrés par les accidents.
Pour le moment, l’État ne fait visiblement pas le même calcul pour les jeunes conducteurs, en misant par exemple davantage sur la répression et l’extension des dispositifs de radars automobiles, que la prévention.