L'article 27 du projet de loi Climat et résilience, instaurant l’extension obligatoire de zones à faibles émissions (ZFE) pour les agglomérations métropolitaines de plus 150 000 habitants d'ici 2025 avait suscité l’indignation des associations d’automobilistes.
Objectif de l’Etat : lutter contre la pollution de l’air en interdisant la circulation des véhicules les plus polluants. Soit 40 % des voitures et 12 millions de diesels circulant actuellement en France. Dans les faits, les véhicules classés Crit’air 5 (véhicules diesel âgés de 20 à 24 ans) devaient être bannis en 2023, les Crit’air 4 (véhicules diesel âgés de 16 à 20 ans) en 2024, et Crit'air 3 (véhicules essence âgés de 16 à 24 ans, ou diesel âgé de 11 à 15 ans) en 2025.
Jugeant cette obligation « difficilement acceptable », et « punitive », les sénateurs ont rejeté, le 22 juin dernier, le calendrier avancé par le gouvernement ! Ils proposent de reporter à 2030 l’interdiction des vignettes Crit’Air 3. De quoi laisser davantage de temps aux automobilistes pour changer leurs véhicules. Ce qu’ils font en moyenne tous les sept à huit ans selon une étude. Du temps pour « laisser les alternatives se développer », a insisté la sénatrice du Bas-Rhin Elsa Schalck (LR), en rapportant « de vives oppositions », à Strasbourg, face à l’interdiction programmée « des Crit’Air 2 dès 2025 » par exemple.
Un report regrettable pour certains qui déplorent la dégradation annoncée de la qualité de l’air que vont respirer les millions de français dans les cinq prochaines années avec les conséquences néfastes que l’on connait…
Plus d'infos en cliquant sur ce lien