Les statistiques sur l’accidentalité routière en 2024 ont été communiquées au début du mois par l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) lors d’un point presse. L’an dernier, 3 432 personnes ont perdu la vie sur les routes de France métropolitaine et d’outre-mer. Un chiffre en légère hausse par rapport à 2023 (+1 %), mais qui reste inférieur à celui de 2019 (-2,9 %), année de référence pour la décennie 2020-2030. En France métropolitaine uniquement, le bilan s’élève à 3 193 décès, dont 2 465 hommes et 728 femmes.
Pour la seconde année consécutive, la mortalité reste sous la barre des 3 200 décès. Un seuil symbolique, certes, mais qui ne doit en rien masquer la stagnation des progrès en matière de sécurité routière.
Des victimes encore trop nombreuses
Le nombre total de blessés s’élève à environ 236 000 personnes, en légère augmentation (+0,3 %), tandis que le nombre de blessés graves reste stable, aux alentours de 16 000. Comparativement à 2019, les tendances sont à la baisse : • -1,6 % de tués, • -1,4 % de blessés, • -2 % de blessés graves. Parmi les 3 193 personnes décédées en métropole : • 2 019 sont mortes dans l’accident qu’elles ont causé, • 1 174 n’étaient pas responsables (dont 26 % de piétons, 39 % de conducteurs et 36 % de passagers). Notons que plus d’une victime sur deux (54 %) était un usager vulnérable : piétons, cyclistes, usagers d’EDPM ou deux-roues motorisés.
Les causes des accidents mortels : des comportements à risque toujours bien ancrés
3 161 personnes ont été identifiées comme présumées responsables d’un accident mortel, dont 48 % étaient conducteurs de véhicule de tourisme, 18 % de deux-roues motorisés et 14 % de véhicules utilitaires, poids-lourds, bus ou car. Les principaux facteurs d’accidents mortels restent constants : • Vitesse excessive ou inadaptée : 29 % des cas, • Alcool : 22 %, • Inattention : 14 %, • Stupéfiants : 13 %, • Malaises : 10 %, • Manœuvres dangereuses : 11 %, • Refus de priorité : 10 %, • Contresens : 4 %.
Au final, 1 250 décès sont survenus dans un accident impliquant au moins un conducteur sous l’emprise de l’alcool et/ou de stupéfiants, soit 40 % des décès. Pour rappel, le risque d’être responsable d’un accident mortel est multiplié par 18 sous alcool, et par 34 en cas de cumul alcool + stupéfiants.
Sécurité routière : les chiffres clés de l'accidentalité en 2024
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